The Nuremberg Trial

[NormanStewart]

Joachim von Ribbentrop executed

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Wilhelm Keitel executed

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Dr. Ernst Kaltenbrunner executed

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Alfred Rosenberg executed

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Dr. Hans Frank executed

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Wilhelm Frick executed

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Julius Streicher executed

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Fritz Sauckel executed

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Alfred Jodl executed

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Dr. Arthur Seyss-Inquart executed

[NormanStewart]

L’Aube (October 16, 1946)

Les condamnés à mort de Nuremberg ont expié

C’est ce matin seulement que seront divulgués le lieu et les circonstances de l’exécution des condamnés à mort de Nuremberg. Cependant, toute la journée d’hier des bruits les plus divers avaient courus à ce sujet. Au début de l’après-midi des nouvelles, évidemment officieuses, émanant d’officiers américains et russes, laissaient penser que les exécutions commence raient dans la cour de la prison â minuit une minute.

On disait aussi que les exécutions dureraient trois heures, et qu’un communiqué officiel serait probablement publié vers 4 heures du matin. Ceci semblait indiquer qu’il y aurait plus d’une potence et plus d’un bourreau.

Contrairement à ce qui s’était passé, lors du verdict, aucune mesure de sécurité visible n’a été prise. À l’extérieur, on ne voit dans la rue ni auto-mitrailleuses, ni déploiement de troupes. Les passants circulent librement devant le palais.

L’ultime journée

La dernière Journée des chefs nazis ne s’est en rien distinguée de ses devancières. Us ont. Comme de coutume pris leur exercice quotidien qui consiste en deux courtes promenades, l’une le matin, l’autre l’après-midi. Seul Goering a refusé de quitter sa cellule.

Les onze hommes promis à la corde, qui ne sont autorisés à recevoir d’autres visites que celle des chapelains et du médecin de la prison, ont passé leurs ultimes heures à expédier leur courrier.

Le record appartient à Goering qui n’a pas reçu moins de quinze lettres, mais n’en a expédié qu’une, alors que Streicher, qui n’en a reçu qu’une, en a expédié six. Ribbentrop, de son côté, a reçu six lettres dont une d’insulte, tandis que Rosenberg comptait trois lettres d’insultes sur les quatre qui lui ont été remises ce matin. Il n’a expédié aucune réponse de même que Franck qui avait également été gratifié de quatre lettres. Sauckel, par contre, a été le seul à ne recevoir aucun courrier.

Le dernier repas des condamnés se composait le soir, comme tous les autres, d’une soupe de semoule, de pain noir, arrosé de thé ou de café.

Leurs dernières préoccupations

A la veille de l’expiation, les condamnés avaient passé dans le calme leur dernière journée.

Goering avait déclaré â son docteur qu’il ne craignait pas la mort et qu’il serait digne jusqu’au bout. Il aurait ajouté qu’il avait foi dans les bienfaits spirituels de la religion.

Jodl avait eu, lui aussi, des réflexions identiques. Keitel disait son admiration pour le courage dont sa famille faisait preuve. « Je suis persuadé que l’on a commis une erreur en me condamnant », aurait prétendu Sauckel.

Quant à Franck il se souvenait d’un voyage à Rome avec Hitler et Hess. « Ils ont refusé d’aller visiter Saint-Pierre et ses merveilles. » Streicher s’étant inquiété de la façon dont les autres se comporteraient.

« Je suis prêt, j’ai trouvé refuse dans ma foi », avait affirmé Seyss-Incart cependant que Kaltenbrunner communiait dans sa cellule.

« J’espère qu’on ne nous fera pas attendre trop longtemps », déclarait Frick.

Rosenberg, lui, s’était tu et Ribbentrop s’était plaint d’un violent mai de tête.

[NormanStewart]

…LES FAUTEURS DE LA GUERRE EXPIENT
Les onze chefs nazis condamnes à la pendaison ont payé leur dette

Le lieu les circonstances des exécutions ne seront divulgués que ce matin

L’heure de la justice a sonné. Dix années du crime collectif le plus inconcevable auront abouti à ce gibet secret dans la cour d’une prison où sont montés pour y mourir, pour y expier, ceux qui portaient sur la conscience le poids énorme de millions de meurtres. Il semble que ces millions d’innocents, morts parce qu’ils avaient eu le tort de croire en la liberté, sont du mème coup vengés.

«Quand nous aurons remporté la victoire, on ne nous demandera pas si nous avons eu tort», aurait dit un jour Goering.

Goering et ses complices avaient seulement oublié l’éventualité d’une défaite et des conséquences qu’elle pourrait entrainer.

Ils croyaient que leurs crimes, par leur étendue même, échapperaient toujours à la justice des hommes. Ils n’avaient cherché d’excuse, quand ils en avaient cherché, que dans la raison d’État.

La raison d’État était devenue pour eux crime d’État. Encore une fois, la grande erreur à leurs yeux, et peut-être leur seul remords a l’instant dernier, aura été de n’avoir point pensé à aménager leur désastre, à se réserver des alibis, à se ménager des excuses.

N’avaient-ils jamais cru, pour d’aucuns, qu’ils échapperaient au châtiment ? Ce fut peu probable. Leur intervention, au cours du long procès, aura donc eu pour but, non d’apitoyer des juges afin d’adoucir la vigueur d’un verdict qu’ils présentaient, mais de justifier d’avance leur crime et d’innocenter leur mémoire.

Vaine tentative que celle-là ! Tant de témoignages émanant des quatre coins du monde avaient apporté définitivement au tribunal la conviction qu’il avait véritablement devant lui l’abominable « gang » dont le but était d’asservir l’humanité.

Cette nuit, dans le silence froid de la cour d’une prison où les moindres bruits avaient des résonnances sinistres ; ils ont franchi le pas qui les poussait au bord du châtiment.

Goering, Ribbentrop, Keitel, Kaltenbrunner, Rosenberg, Frank, Frick, Streicher, Sauckel, Jodl, Seyss-Inquart, les spécialistes de l’esclavage et de la servitude, les derniers seigneurs de la race érigée en religion, les diplomates, les militaires, les ministres, les négriers du nazisme sont morts frappés par la justice du monde.

Le 17 février 1927 naissait en Allemagne le NSDAP, autrement dit, le parti national socialiste.

Peut-on espérer que le 16 octobre 1946, est mort avec ses principaux protagonistes, le parti national socialiste et son abominable doctrine ?

Jean RICHARD

[NormanStewart]

Buchenwald et Nuremberg

par P.-Henri SIMON

Dans la dangereuse littérature de la déportation — dangereuse parce que trop naturellement inclinée au pathétique de l’horreur — le livre de Michel Lacour-Gayet. « Un déporté comme un autre », vaut une citation honorable : sobre, direct, dépouillé de rhétorique — ce qui ne veut pas dire mal écrit — il donne constamment l’impression de la vérité, et l’on suit avec une sympathie traversée d’angoisse l’épopée de ce jeune homme arrêté comme réfractaire du travail, traîné de prison en prison jusqu’aux fameuses mines de sel de Dora, et dramatiquement délivré en Bohème.

Ce document tout objectif réussit mieux que n’aurait fait une déposition passionnée à réveiller en nous des colères que l’accoutumance aux images de ce temps barbare ne doit point laisser éteindre. La police allemande s’est rendue coupable de forfaits qui devront à jamais peser non seulement sur l’honneur d’un peuple mais sur la pensée des hommes. Cet abominable mépris de la chair souffrante et des cœurs torturés ! Cet art démoniaque de pousser l’homme au désespoir, de l’avilir par la détresse physique, de l’exploiter jusqu’à la consomption de ses forces ! Et toute cette infâme besogne, ces transhumances forcées de troupeaux humains, ces immenses cimetières d’esclaves épuisés et de races exterminées, cette démence d’orgueil de gendarmes sadiques et de faux intellectuels à demi fous, pour en arriver à quoi ? A la plus totale catastrophe de l’histoire, aux plus vastes et inutiles destructions, à la misère et au chaos d’un empire pulvérisé et d’un continent en décombres.

En vérité, comment pardonner aux responsables de cette entreprise ? Un instinct, qui n’est pas tant de vengeance que de justice, exige l’implacable châtiment, sinon du peuple entier, au moins de ses chefs coupables… Le hasard a voulu qu’à l’instant où j’achevais le livre de Lacour-Gayet et m’ouvrais à ces sentiments, le journal me fut apporté qui annonçait le verdict de Nuremberg. Trois acquittements ; l’état-major de la Wehrmacht et le cabinet du Reich hors de cause ; pour plusieurs, la mort ignominieuse évitée. Mon premier mouvement, comme celui de beaucoup de Français et d’Européens, fut de penser que c’était trop d’indulgence. La balance n’est pas juste : un maréchal pendu, eût-il l’embonpoint de Goering, ne pèse pas un monde opprimé. Les bourreaux en chef s’en tirent à bon compte…

Premier mouvement qui n’était pas le meilleur. Y ayant réfléchi de sang-froid, je sais gré au jourd’hui à la Haute-Cour internationale d’avoir tenté d’introduire, dans la distribution des peines, un principe de discernement. Que souhaitons-nous donc, et que demandait l’instinct des peuples déchirés ? Sans doute un châtiment global, une exécution en série : même si elle avait été juste, elle n’aurait pas eu figure de justice. Comme la diversité du verdict, la lenteur du procès a parfois agacé nos nerfs ; mais on doit en dire la même chose : il fallait, pour que la décision finale eût tout son poids et toute sa force, qu’elle apparût enveloppée de formes juridiques. Ne disons point trop de mal des formes : elles sont la garantie du droit.

Des prud’hommes, choisis parmi les meilleurs de leurs peuples, ont dépouillé à longueur de semaines des dossiers énormes, dont le contenu nous échappe à peu près totalement ; ils ont entendu l’accusation et la défense : en leur âme et conscience, ils ont jugé. Il faut, je pense, beaucoup de présomption ou de passion pour proclamer qu’ils ont trahi leur fonction de justiciers parce qu’ils ont voulu doser les peines. Même s’ils se sont trompés sur tel ou tel cas individuel, ils ont eu le mérite, en cherchant à distinguer les responsabilités, de choisir la vole de justice ; et ils ont montré qu’il n’y avait pas tout à fait que des mots dans l’assimilation de la cause des démocraties avec la cause du droit. Que la seule protestation officielle contre les nuances du verdict émane d’un magistrat soviétique, ce n’est point un fait insignifiant : n’y aurait-il point une inaptitude naturelle des civilisations totalitaires à sauvegarder les délicatesses fondamentales de la conscience humaine ?

[NormanStewart]

The Daily Telegraph (October 16, 1946)

11 NAZI LEADERS HANGED TO-DAY
EXECUTIONS LASTED FROM 1 a.m. TO 2:15 a.m.

WITNESSES’ MIDNIGHT ARRIVAL AT GAOL
Precautions to prevent rescue of prisoners

It was announced from Nuremberg at 2:45 this morning that the executions of Goering and the 10 other condemned Nazi leaders began at one a.m. G.M.T. and were completed at 2:15 a.m. They had been sentenced to death by the Allied War Crimes Tribunal at Nuremberg 16 days ago.

Shortly before midnight members of the Four-Power Commission, who were to witness the executions, left the judges’ chambers in the Nuremberg Palace of Justice and entered the part of the building giving access to the prison and courtyard.

It was stated that three scaffolds were used. According to unofficial reports, observers in the vicinity of the gaol after 1 a.m. saw guards move at intervals across to the gymnasium in which it was understood the hangings were to be carried out.

They marched in two abreast with more men sandwiched between the. On the way back they marched in single file. Guards on the prison wall were reinforced. A few minutes after 2 a.m. the men dispersed.

A special squad of security officers was posted at all entrances to the Palace of Justice and the prison last night. This was part of the precautions taken to prevent a rescue attempt by fanatical Germans.

[NormanStewart]

Time kept from captives

From OSSIAN GOULDING, Daily Telegraph special correspondent

NUREMBERG, Tuesday – Up to a late hour to-night the condemned men had still not been notified of the time at which they must die. They were reported by prison officials to be calm and composed.

At 5:30 they ate a meal of potato salad, cold cuts of sausage, German black bread and tea, an improvement on their usual supper of porridge, black bread and coffee.

Nearly the whole of the huge Palace of Justice, which stands in front of the prison, has been put “off limits” to all but members of internal security forces. The only exception is a small wing set aside for the use of the Press.

Details of additional measures for guarding the prison and its approaches fall under a ban of secrecy – imposed, it is now admitted, on the direct order of the Allied Control Council in Berlin.

The eight newspaper correspondents chosen by ballot to represent the world’s Press at the executions were secretly told the hour at which they must enter the gaol.

At 8 o’clock they were brought in a special car, with an American military police escort, from Nuremberg Press came to the Palace of Justice. They were later taken to the prison.

From then until the end of the executions, they were to be under guard and not allowed to leave.

GOERING’S RESOLVE
“I have no fear”

American officers in Nuremberg prison have told something of how the condemned men spent their last day. They were visited by a Protestant chaplain and a Roman Catholic priest. All, except Rosenberg, spent some time reading the Bible.

Goering, who remained the most unchanged, told a German doctor: “I have no fear, and will to the last try to show dignity.”

He retained his boisterous, often grim, sense of humour. Some days ago when going to see his wife for the last time, he walked at such a pace that the American guard to whom he as handcuffed was dragged along behind him.

“You see,” said Goering, “I am still a fuehrer [leader] even now.”

Keitel was said to be very quiet and serious and spoke often of his wife’s courage, declaring: “This is harder for my family to bear than or me.”

He asked repeatedly to be told in advance of the hour of execution, so that he could leave his cell tidy. This has been a point of honour with him throughout his long imprisonment.

Frank talked about faith and religion, and especially about the visit he had made to Rome with Hitler and Hess.

Streicher’s first question was, “How are the other men taking it?”

WATCH WHILE ASLEEP
Manacled to guards

Prisoners in the condemned cells had to sleep the whole time with their faces turned away from the wall and towards the guards, who watched them constantly through an inspection hole in the door.

If they turned over, they were immediately awakened. They were manacled to guards whenever they took their daily exercise in the corridors.

This was undoubtedly the reason why Goering refused recently to take any exercise. The regulation which seemed to worry them most was that providing that they must sleep, on cold nights, with arms constantly outside the bedclothes.

Rosenberg and Frick complained of this to-day. Frick added: “I hope we don’t have to wait long.”

Nuremberg to-night seems unaware of impending events. I walked outside the courthouse and around the prison in the rain-filled twilight but met only three civilians going peaceably about their business, and a stray dog hunting for something to eat amid the ruins.

[NormanStewart]

Berlin prison for 7 Nazis

Gaol in British sector chosen
From our SPECIAL CORRESPONDENT

BERLIN, Tuesday – It was announced by the Allied Kommandatura to-night that the seven Nuremberg war criminals who have sentences to serve will go to Spandau prison, in the British sector of Berlin.

The choice is a stroke of poetic justice, for it was used from 1933 onwards as a collecting point for Berlin political prisoners on their way to concentration camps.

Preparations are now being made by prison officials for the reception of the men – Hess, Funk and Raeder, who have life sentences; Schirach and Speer, 20 years; von Neurath, 15 years; and Doenitz, 10 years.

More than 500 prisoners at Spandau including Allied nationals are being turned out and sent elsewhere in Berlin. All the cells will be empty when the Nazis arrive, but other major war criminals may be brought there.

Discussions are still continuing within the Kommandatura on the number and nationality of the guards and the conditions under which the prisoners will live. Permission to photograph the interior of the prison has so far been refused. Spandau is in the western suburbs of Berlin eight miles from the city centre.

Among six suitable Berlin prisons considered by the Kommandatura was that at Ploetzensee. The fact that 600 Allied nationals were executed there during the war was a reason for its rejection.

[NormanStewart]

No film of the executions

Allied decision

Mr. EDEN asked the Prime Minister in the House of Commons yesterday if his attention had been called to the report that the hanging of those condemned at Nuremberg was to be filmed and whether the British Government was taking every action which might be in its power to prevent the public exhibition of any such film or photograph.

Mr. ATTLEE: Yes, sir. My attention has been called to this report. It is inaccurate. The Allied Control Council on which the British Government are represented. decided last week that no cinematograph film or photograph should be taken of the execution.

“Photographs of the bodies,” he added, “will be taken after death by the official photographer, accompanied by representatives of each of the four Powers, for record purposes. These will be the only photographs allowed.

“There has been no decision of the Allied Council on the question of publication of these photographs. For my own part I should be strongly opposed to their publication.”

[NormanStewart]

LATE NEWS

Goering, first to be hanged

NUREMBERG, Wednesday, 4 a.m. – The hangings began on one scaffold, it was stated officially here this morning. Crew of hangmen carried out task. Condemned men were executed in order in which they sat in dock. Goering was first to be hanged.

Spokesman of Nuremberg prison staff said witnesses were close enough to scaffold to hear any last words Nazis might say. Doctors and chaplains were in attendance.

Condemned men were twice notified of hour of execution, and Keitel had time to put his cell in order as he had requested. -Reuter

More should be tried, says Justice Jackson

WASHINGTON, Tuesday – Considerable number of industrialists, financiers, leading Cabinet members, senior S.S. and police officials and militarists should be prosecuted, states Justice Jackson, U.S. chief counsel, in preparing indictments against the Nazi leaders, in report to President Truman on Nuremberg trial.

Justice Jackson criticises acquittals of Schacht and von Papen in his report. He terms these verdicts “regrettable.” -B.U.P.

[NormanStewart]

The condemned eleven

The 11 men sentenced to death by the Nuremberg Tribunal were:

• Hermann Wilhelm GOERING, 52, Luftwaffe chief and successor-designate to Hitler.
• Joachim von RIBBENTROP, 53, former Ambassador in London; Hitler’s Foreign Minister from 1938 until the Nazi collapse.
• Ernst KALTENBRUNNER, 43, Chief of the Security Police and Himmler’s deputy.
• Alfred ROSENBERG, 53, chief exponent of the “master race” cult; Minister for the Occupied Eastern Territories.
• Hans FRANK, 46, Governor-General of Occupied Poland.
• Wilhelm FRICK, 69, Minister of the Interior, 1933-1943; later “Protector” of Bohemia and Moravia.
• Fritz SAUCKEL, 51, Labour chief.
• Arthur SEYSS-INQUART, 54, Governor of Austria and Commissioner for Occupied Holland.
• Julius STREICHER, 61, Gauleiter of Franconia; Jew-baiter No. 1
• Wilhelm KEITEL, 63, Chief of the High Command.
• Alfred JODL, 56, Chief of Staff, 1942-1945.

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Radio report of execution order

Vienna radio last night broadcast the order in which it said the condemned would be executed. It was: Goering, Ribbentrop, Keitel, Kaltenbrunner, Rosenberg, Frank, Frick, Streicher, Sauckel, Jodl, Seyss-Inquart.

Shortly before this announcement the radio broadcast the Miserere from “Il Trovatore” the words of which include the phrase: “The hour of death is approaching.”

[NormanStewart]

Wiener Kurier (October 16, 1946)

Selbstmord Görings

Die zehn anderen Kriegsverbrecher hingerichtet

Hermann Göring, der heute nacht in seiner Zelle Selbstmord verübt hat (Photo: US-Signal-Corps)

Nürnberg (WK.) - In den frühen Morgenstunden des heutigen Tages hat die Welt an den Männern die Strafe vollzogen, welche die Schuld für namenloses Leid und Elend, für unvorstellbare Zerstörungen und Greueltaten auf sich geladen haben.

Zehn Hauptkriegsverbrecher erlitten die Todesstrafe durch Erhängen, der Hauptverbrecher Göring entzog sich durch Selbstmord wenige Minuten vor Verlesung des Urteils feige seiner Hinrichtung. Durch den Selbstmord Görings wurde an Ribbentrop als erstem Kriegsverbrecher um 1,14 Uhr die Todesstrafe vollzogen. Seyß-Inquart, der letzte Delinquent, starb um 2,57 Uhr. Somit dauerte die Vollstreckung des vom Weltgewissen begehrten Urteils 1 Stunde und 43 Minuten.

Wie Göring Selbstmord verübte

Nach dem ersten Bericht des amerikanischen Gefängniskommandanten, Oberst Andrus, spielte sich der Selbstmord Görings folgendermaßen ab: Als sich Oberst Andrus zu den Zellen der zum Tode verurteilten Häftlinge begab, um Göring als erstem Hauptkriegsverbrecher das Todesurteil zu verlesen, bemerkte er, wie der vor der Zellentür Görings stehende Wachtposten plötzlich den in der Nähe weilenden diensthabenden Korporal zu sich rief. Gleichzeitig wurden der deutsche Gefängnisarzt Doktor Pflücker, der Gefängniskaplan und der stellvertretende Wachoffizier zu Hilfe gerufen.

Göring wand sich bei Betreten der Zelle in Schmerzen und röchelte bereits im Todeskampfe. Man fand einen patronenartigen Behälter, der Zyankali enthielt. Er war gleichartig wie jener, der seinerzeit Göring bereits beim Betreten des Lagers Mondorf abgenommen wurde. In der Zelle Görings fand man ein aufgerissenes Kuvert vor, auf dem mit Bleistiftschrift „H. Göring“ stand.

Gefesselt zum Galgen

Als Folge von Görings Selbstmord wurden die anderen Verurteilten, die ursprünglich frei zu ihrer Richtstätte hätten gehen können, gefesselt zum Galgen geführt. Ribbentrop betrat als erster das Schafott.

Nach Vollzug, der Hinrichtungen betraten amerikanische Wachen mit der Leiche Görings auf einer Tragbahre den Hinrichtungsraum. Sie stellten die Leiche Görings zwischen zwei Schafotts. Die vier anwesenden Generale, welche die Besatzungsmächte repräsentierten, gaben um punkt 3,00 Uhr den Befehl, die Leiche Görings mit einer Decke zu verhüllen.

Den anwesenden Presseberichterstattern war damit Gelegenheit gegeben, eindeutig festzustellen, daß Göring tot ist. Er trug einen schwarzen Pyjama, ein über der Brust geöffnetes blaues Hemd und hatte im Todeskampfe qualverzerrt den Kopf nach der Seite gewandt.

Zeiten und Reihenfolge der Hinrichtungen

Ribbentrop hingerichtet: 1,14 Uhr; Keitel hingerichtet: 1,20 Uhr; Kaltenbrunner hingerichtet; 1,49 Uhr; Rosenberg hingerichtet; 1,49 Uhr; Frank hingerichtet: 1,58 Uhr; Frick hingerichtet; 2,08 Uhr; Streicher hingerichtet: 2,14 Uhr; Sauckel hingerichtet: 2,26 Uhr; Jodl hingerichtet: 2,34 Uhr; Seyß-Inquart hingerichtet; 2,46 Uhr.

Das offizielle Kommuniqué

Nürnberg (WK.) - Die Viermächtekommission für Hauptkriegsverbrecher gab folgendes amtliches Kommuniqué heraus:

„Die vom internationalen Militärtribunal am 1. Oktober 1946 über die nachfolgend aufgeführten Kriegsverbrecher ausgesprochenen Urteile wurden heute in unserem Beisein vollstreckt: Joachim von Ribbentrop, Wilhelm Keitel, Alfred Rosenberg, Ernst Kaltenbrunner, Hans Frank, Wilhelm Frick, Julius Streicher, Fritz Sauckel, Alfred Jodl, Arthur Seyß-Inquart.

Hermann Wilhelm Göring beging um 22,45 Uhr am 15. Oktober 1946 Selbstmord.

Der Ministerpräsident von Bayern, Dr. Wilhelm Hoegner, und der Generalstaatsanwalt von Nürnberg, Dr. Friedrich Leisner, wohnten in ihrer offiziellen Eigenschaft als Zeugen für das deutsche Volk den Hinrichtungen bei und sahen den Leichnam des Hermann Wilhelm Göring.“

Gezeichnet: Die Viermächtekommission für Hauptkriegsverbrecher.

Im Hinrichtungsaal

Drei Galgen waren im Hinrichtungssaal des kleinen Nürnberger Gymnasiums aufgestellt.

Die Verurteilten hatten von ihren Zellen etwa 70 Meter zu Fuß zu gehen, davon 30 Meter über offenes Gelände, um die Hinrichtungsstätte zu erreichen. Der Weg dorthin war nur spärlich beleuchtet. Dagegen war der Hinrichtungssaal durch zehn große elektrische Glühbirnen, die von der etwa sechs Meter hohen Decke herabhingen, hell erleuchtet.

Die Galgen waren schwarz bestrichen. Zwei davon wurden abwechselnd benützt. Der dritte wurde für den Fall des Versagens eines der beiden anderen bereitgehalten.

Zur Hinrichtungsstätte führten dreizehn Stufen aus Holz zu einer etwa 2.40 Meter hohen Plattform. Diese maß ebenfalls 2.40 Meter im Quadrat. Der Galgen wurde durch zwei Pfosten gestützt. Die Falltüren öffnete sieh nur einmal frühzeitig.

Die Verurteilten wurden durch zwei Wachposten in den Raum geführt.

Verurteilte Kriegsverbrecher werden in Spandau inhaftiert

Berlin (INS.) - Der Alliierte Kontrollrat bestätigt offiziell die Meldungen, nach denen die sieben Nazikriegsverbrecher, die in Nürnberg zu Gefängnisstrafen verurteilt wurden, ihre Strafen im Gefängnis von Spandau abbüßen werden.

Keine Benachteiligung der Nürnberger Verteidiger

London (Reuter.) - Wie der Sender Frankfurt gestern abend bekanntgab, hat die amerikanische Militärregierung dem Verband deutscher Rechtsanwälte mitgeteilt, daß sie eine Benachteiligung jener Anwälte, die die Verteidigung der Angeklagten im Nürnberger Prozeß geführt hatten, nicht dulden werde. Diese Erklärung stellt die Antwort auf die Forderung des Kölner Juristenverbandes dar, die Verteidiger im Nürnberger Prozeß von der Liste der Rechtsanwälte zu streichen.

Nürnberger Urteil - eine bittere Warnung

New York (INS.) - Die „New York Times“ schreibt heute unter dem Titel „Das Ende der Nazi“ folgendes:

„Gehaßt und verachtet von der gesamten Menschheit, einschließlich des eigenen, enttäuschten Volkes, wurden elf Naziführer der grausamsten Verbrechen für schuldig befunden und beglichen diese Schuld mit ihrem Leben.

Wir wissen heute, daß jedes Individuum von der internationalen Gerichtsbarkeit belangt werden kann, die sogar in die höchsten Einflußsphären von Aggressoren reicht.

Orr Tod durch Erhängen ist eine bittere Warnung an alle, die ihrem Beispiel nacheifein wollen und vergessen, daß die Menschheit in ein neues Stadium der internationalen Moral getreten ist, und daß die in Gefahr befindlichen Kräfte der Menschlichkeit über ihre Peiniger triumphieren werden.“